L’arthrose est par définition une maladie articulaire, de plus en plus répandue en France. Si elle est bien souvent associée aux effets de la vieillesse, elle n’en demeure pas moins une pathologie capable de toucher chaque individu, d’autant plus si le sujet cumule les facteurs de risque. Mais comment l’arthrose agit-elle ? Quelles articulations exactement peut-elle atteindre ? Existe-t-il des solutions ? Zoom sur la relation entre arthrose et articulations.
Qu’est-ce que l’arthrose ?
L’arthrose se caractérise par une érosion progressive du cartilage, s’étendant progressivement à toutes les structures formant l’articulation. Une articulation est composée de plusieurs éléments : l’os, le cartilage, les tendons, la membrane synoviale, le liquide synovial, mais aussi les ligaments, les muscles et la capsule. Cet ensemble doit travailler en harmonie pour permettre le mouvement. A l’extrémité des os se trouve du cartilage, lui-même baignant dans le liquide synovial, essentiel pour une lubrification de l’articulation et une fluidité du geste. Dans un contexte d’arthrose, c’est ce cartilage qui vient à disparaître, découvrant les extrémités des os et provoquant au mieux douleur légère ou simple gêne, ou obstacle à la motricité et complications dans le pire des cas. Les effets ressentis et les conséquences de cette maladie articulaire diffèrent grandement cependant, selon l’articulation concernée ou l’état de santé du patient atteint par exemple. En effet, les symptômes de l’arthrose zygapophysaire chez un individu jeune et sportif ne seront pas perçus de la même manière que les conséquences d’une arthrose du genou chez un patient en situation d’obésité et âgé d’une cinquantaine d’années.
L’arthrose touche-t-elle toutes les articulations ?
En tant que maladie articulaire, l’arthrose peut, techniquement, atteindre toutes les articulations qui composent notre squelette. Cependant, certains types d’arthrose sont plus fréquents que d’autres :
– la gonarthrose : forme d’arthrose la plus répandue en France, la gonarthrose touche essentiellement les femmes âgées de plus de 40 ans. La douleur est très variable, aussi la gonarthrose est-elle supportable pour certains individus, tandis qu’elle peut engendrer de très vives douleurs et ainsi empêcher tout mouvement de jambe chez d’autres. Bien souvent, la position allongée soulage le patient atteint d’arthrose du genou.
– la coxarthrose, ou arthrose de la hanche : le plus souvent diagnostiquée chez des patients de plus de 60 ans, la coxarthrose impacte la marche, les déplacements des patients concernés, et par extension leur vie sociale. Elle se manifeste essentiellement par des douleurs ressenties au niveau de l’aine ou du pli de la fesse, ou encore courant sur le devant de la cuisse jusqu’au genou. Il arrive que la coxarthrose ne se manifeste qu’à travers des douleurs au genou.
– l’arthrose du rachis : ce type d’arthrose est relativement fréquent mais n’engendre pas, en général, de symptômes, aussi l’arthrose de la colonne vertébrale n’est-elle que rarement diagnostiquée. Elle cible le plus souvent 3 zones distinctes de la colonne vertébrale : les cervicales, le dos (très rare) et les lombaires.
En dehors de toute contre-indication, il est possible de limiter les risques de développer de l’arthrose. Une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et limitant les aliments ultra-transformés, ainsi que le maintien d’un poids de forme optimal contribuent à ne pas surcharger vos articulations et à leur assurer une pleine santé pour de nombreuses années.
